L'icône est toujours, au départ,
une tentative de représentation du Sacré.

frère Stéphane, iconographe

L’iconographe sent bien qu’il est impossible de Le représenter, mais face à la grandeur du Mystère de la Vie, il a besoin de se rassurer et “écrit” toute une série d’icônes.
Comment donner un Nom ou représenter le Secret ?
L’iconographe ne s’interdit pas de le faire, mais il voit que toute volonté de ravissement, toute fixation en ses propres croyances, en ses convictions, amène la guerre.
Très vite, il se rend compte qu’il peut ainsi encourager l’idolâtrie et il doute de la valeur de son art.

Briser matériellement ces icônes, il en aurait le cœur brisé.
Il serait alors, refusant dorénavant d’essayer de représenter ce qui est impossible “d’écrire” ou de décrire, devenu un iconoclaste. Ce serait tout aussi idiot, et ce serait toujours superstition.

L’iconographe choisit alors d’essayer de briser symboliquement “la peur de la mort”.
L’icône devient alors le rappel que l’important n’est pas la forme que l’on ne saurait, en aucun cas, pouvoir donner au Sacré. Le peintre devient alors aveugle à son aveuglement : il lui est donné la Grâce de voir le Vide en son cœur, et en toutes choses, qui peint l’icône qui prend forme.

Un iconographe est né.

Frère Stéphane n’a pas la prétention d’en être là… mais il est sur ce chemin.

Fresque murale de 3,5 mètres - oeuvre de frère Stéphane