Fog blue-black with autumn night as I walk down
The invisible trail traced before me in the dark
My weeks of footprints sinking deeper into the mud as I tread over them again
Again
Joining the silhouettes in the stone room enfolded dark enfolded light
Hidden by candle-shadow and hoods of wrinkled cloth
Joining them in touching my clasped hands to head and lips and chest and
Joining them in kneeling in a unity of silence

Silence
Silence thick and physical and wrapped around my ribcage like longing
For home, for time, for mornings like this and their promise of forever

In the nothing in the black in the candle-shadow I cannot keep from thinking
Of the place which I left
The place to which each new heartbeat brings me closer
City of asphalt city of brick, city of concrete and headlights shining the way home
To friends and family and old things made new by my monastery mornings,
Old things that were there at our beginnings kept us warm at our beginnings
Made new again.
In my imaginings I open my arms and say oh, my friends, I have learned
So much

Breaking silence giving way to whispered courtesies,
Shuffling feet
We separate from each other but the echo of silence binds us
Keeps us part of the same organism
I breathe in
We breathe in
I breathe out alone and step outside.
I am in America again;
The rising sun turns the fog the color of firelight

Photo Lea Fischer, workaway, Septembre 2019

Shane Inman, workaway, october 2019

Brouillard bleu-noir de la nuit d’automne lorsque je descends
Le sentier invisible tracé devant moi dans le noir
Des semaines d’empreintes de pas s’enfonçant plus profondément dans la boue alors que je les foule à nouveau
A nouveau
Rejoignant les silhouettes dans la salle en pierre, enveloppées mi-ombre, mi-lumière
Dissimulées dans l’ombre des bougies et sous les capuches de tissu froissé
Me joignant à elles en touchant de mes mains réunies, ma tête, mes lèvres et ma poitrine et
Me joignant à elles à genoux, dans une unité de silence

Silence
Silence épais et physique et s’enroulant autour de ma cage thoracique comme le désir ardent
D’un chez moi, de temps, de matins comme celui-ci et leur promesse d’éternité

Dans le vide, dans le noir, dans l’ombre de la bougie, je ne peux m’empêcher de penser
A l’endroit que j’ai laissé
L’endroit dont chaque nouveau battement de cœur me rapproche
Ville d’asphalte, ville de brique, ville de béton et de phares qui éclairent le chemin du retour
Vers les amis et la famille et les vieilles choses faites nouvelles par mes matins au monastère,
Les vieilles choses qui étaient là à nos débuts, nous tenant chaud à nos débuts,
Faites nouvelles
En pensée, j’ouvre les bras et dis oh, mes amis, j’ai
Tellement appris

Rompant le silence, donnant place aux chuchotements courtois,
Bougeant nos pieds
Nous nous séparons, mais l’écho du silence nous lie
Nous maintient, partie d’un même organisme
Je respire
Nous respirons
J’expire seul et fais un pas au dehors.
Je suis en Amérique à nouveau ;
Le soleil levant donne au brouillard la couleur du feu